Qu'est ce que le beau?
Je ne vais pas commencer maintenant une dissertation philosophique parce que ce n'est pas l'endroit et puis surtout, je serai incapable de me souvenir de mes notes de classe de terminale... En fait, c'est plus une autre question qui m'intéresse : ça veut dire quoi être beau? Il n'y a qu'à s'intéresser aux oeuvres artistiques depuis deux millénaires, qu'elles soient des peintures, des sculptures ou des gravures, pour avoir un début de réponse : c'est être riche. Plus exactement c'est correspondre aux caractéristiques indiquant votre très probable richesse. Il y a quelques temps, et pendant de nombreux siècles, être beau s'exprimait dans la rondeur des chairs que l'on souhaitait d'un pur blanc laiteux. Ce que l'on peut traduire par : jouir du plaisir de nombreux repas à la nourriture riche et variée et passer ses journées à boire le thé ou broder à l'ombre des peupliers. Autrement dit, ces gentes dames et damoiseaux n'avaient pas à travailler la terre sous de longues heures au soleil pour pouvoir en tirer quelques germes de blé comme 90 de la populuation. La tendance s'est quelque peu inversée depuis l'ère industrielle et plus tard, l'avènement des congés payés : à présent, il est de bon ton d'être mince, voire musclé avec la peau bronzée, montrant ainsi votre capacitéà passer de longues périodes sous le soleil tropical, à pouvoir manger sainement, autre chose que ces produits industriels à bas coût, et pourquoi pas avoir un coach sportif. On s'éloigne énormément du concept philosophique!
Si on démontre ainsi les liens de causalité entre richesse et définition de la beauté, l'inverse peut-il être vrai : plus on est beau et plus on est riche? La réponse est parfaitement injuste mais totalement positive, c'est Daniel S. Hamermesh, un américain, qui le démontre dans son étude "Beauty pays: why attractive people are more successful". D'ou mon profond intérêt pour la question suivante : comment fait-on pour être beau?
Paraître ou sentir, telle est la question
En lisant le Seamwork de ce mois, magazine online gratuit (en anglais) édité par Colette, une citation a particulièrement attiré mon attention :
"Ce que je voulais réellement, c'était être le type de femme qui ne met pas tous ces efforts
à seulement paraître belle, mais à se sentir belle.
Paraître belle, c'est comment vous apparaissez aux yeux des autres,
Se sentir belle signifie prendre soin de vous-même, profiter de votre corps et célébrer votre apparence et
votre propre style, même lorsqu'il n'y a personne autour de vous."
Si je n'ai pas la réponse immédiate à la question "comment faire pour être belle et ainsi devenir milliardaire", j'ai déjà la réponse, tout à fait personelle, à la question intermédiaire, "comment faire pour me sentir belle" : sentir bon et porter de jolis dessous. Pour sentir bon, c'est très simple, j'ai une panoplie de parfums que j'utilise le matin en fonction des saisons et de mon humeur. Concernant les dessous... entre ma machine à laver qui mange mes culottes et le temps qui fait ses ravages (les couleurs qui jaunissent ou se grisent et les élastiques qui se désintègrent), je suis en manque terrible de jolie lingerie. Bref, il devenait urgent de remédier à ce terrible manque via une couture express et ainsi faire le premier pas sur le chemin de la beauté et de la conquête du monde.
Premier test
Un peu comme Sara Mitvik, et comme, je suppute, probablement la grande majorité des femmes, j'apprécie de traîner en vêtements ultra confortables chez moi le week-end. Mon premier test des patrons Seamwork de lingerie a donc suivi cet objectif : conquête du monde douce et cosy.
J'ai donc réalisé le soutien-gorge Florence ainsi que la culotte Geneva, patrons qui accompagnaient l'édition de Février 2015, dans les chutes de mon jersey gris dans lequel j'avais déjà réalisé une jupe Bruume et une robe Burda. En réalité, le patron Florence, n'est PAS DU TOUT fait pour être réalisé dans ce type de tissu, mais plutôt dans un tissu dentelle comme affiché sur le modèle de présentation. Il a y par conséquent des marges de couture à rajouter sur le haut de votre pièce C et le côté de votre pièce A afin d'assurer de jolies finitions. La bande dos s'est révélée vraiment trop large et j'ai dû raboté pour avoir un semblant de tenue, sauf que c'était après avoir fait mes ourlets à l'élastique, ce qui donne des finitions très moches...
Concernant la culotte, pour le coup, le jersey est un type de tissu qui correspond bien au modèle. Par contre j'ai été déçue du côté très couvrant du dos (pièce E) et je me sens très serrée avec les élastiques des cuisses, qui pourtant ont respectés les mesures indiquées.
Ce premier essai est loin d'être parfait mais remplit parfaitement sa fonction première de lingerie confortable à porter chez soi à la maison lors des chaudes soirées film-tricot.
Lingerie Florentine
Je ne comptais pas récidiver avec le soutien-gorge Florence, tout simplement car je ne suis pas à l'aise avec des soutien-gorge sans armature ET bonnets rembourés pour mon quotidien. Le terme exact est : je n'assumais pas. Paradoxalement, avec son accès totalement décomplexéà la chirurgie esthétique, le Brésil m'a décomplexé sur ce point. C'était un matin, mon homme m'écoutait patiemment déblatéré une fois de plus, en mode disque rayé plaintif, sur mon complexe mammaire. Jusqu'à ce qu'il me demande "si ça te gêne tant que ça, pourquoi tu ne fais pas une chirurgie pour les augmenter?" La question était très simple et la solution très accessible. Ce qui m'a permis de prendre conscience qu'au final, non, ça ne me gênait pas au point de passer sur le billard. A la place, j'ai décidé de vraiment d'accepter. Et le patron Florence est revenu sur le devant de la scène.
Cette fois, j'ai choisi un tissu vraiement adapté : un dentelle élastique, vendue en bande. J'ai par avance modifié le patron de la pièce C en enlevant 1 cm dans la largeur haut et jusqu'à 5 dans la largeur bas. Au lieu d'être bien perpendiculaire, le côté est donc incliné, ce qui ne gêne absolument aucunement la couture et le rendu est niquel.
Je trouve le rendu final vraiment joli, en plus d'être agréable à porter. En revanche, je me suis encore loupée sur un détail : les bretelles. Elles ne suivent pas bien la courbe du soutien-gorge et forment donc un pli disgracieux juste en haut du bonnet... La troisième version sera la bonne!
Le bas Geneva
Je voulais le dos de ma culotte Geneva en dentelle afin de jouer sur le transparence et ne pas gâcher les bords dessinés. J'ai coupée la pièce E en deux :
- Il y a donc une marge de couture rajoutée au milieu. Les pièces ont été assemblée via une couture anglaise
- J'ai enlevé la marge de couture sur les côtés afin de pouvoir faire correspondre les bords aux autres pièces. Les côtés de la pièces E, qui suivent donc la forme des fesses, ont été rabotés vers l'intérieur jusqu'à 2,5cm et je préfère amplement le rendu final ainsi
Je n'ai pas effectué d'autres modifications sur le reste du patron, à part rajouter 2 cm sur la longueur préconisée pour l'élastique des cuisses. Il est beaucoup plus confortable ainsi.
Pas sûre d'avoir la bonne stratégie pour paraître belle, alors que la définition des dessous est justement d'être en-dessous des autres vêtement donc par conséquent non-visibles, mais ce dont je suis sûre, c'est que je me sens belle!