Le magazine
Des modèles issus du magazine Belge La Maison Victor, vous avez dû en voir déjà passer pas mal depuis la toute première édition de ce magazine, il y a maintenant un peu plus d'un an de cela. A sa sortie, je n'avais pas du tout été convaincue par les modèles proposés que je trouvais un peu trop simples. L'engouement pour son achat avait été terrible sur Instagram, les premiers retours que j'avais entendu un peu moins, et cela m'avait conforté dans mon choix. pour autant, j'ai suivi son évolution, ai acheté quelques numéros lors de mon retour en France et d'autres m'ont été apportés par ma super copine en visite ici.
J'aime : son design et son aspect général qui en fait un magazine très agréable à feuilleter, la variété de ses modèles couture + tricot, vêtements + accessoires, ainsi que de son public : enfants + femme + homme. Les explications des modèles sont détaillées et les planches à patrons sont lisibles.
J'aime moins : Les modèles manquent parfois d'une petite touche de folie originale. En même temps, ils sont assez basiques tout en suivany l'air du temps, ce qui permet de se les appropier avec facilité mais peut être que les coutures plus expérimentées ne seront pas intéressées, ou celles qui ont une collection d&jà bien complète de Burda.
PS : si vous avez loupé la sortie de ce magazine, vous pouvez commander les éditions précédentes (dans la limite des stocks disponibles) ici
[Veste Mona] et sa doublure imparfaite
Coudre une veste toute droite cela paraît simple. Coudre une jolie veste avec des finitions parfaites, semblables à celles que l'on peut trouver dans le grand commerce est tout de suite un peu plus compliqué... Et je me rends compte avec désarroi qu'après 3 ans de couture intensive, je ne sais toujours pas coudre une doublure digne de ce nom. Ô rage, ô désespoir! Je tiens tout de même à partager l'écrasante culpabilité de mon ignorance incapable avec les designers de patrons, qui eux-mêmes, dans leur étonnante majorité, semblent ne pas trouver nécessaire l'inclusion d'une doublure dans leur modèle de veste. Je cite donc au passage : la veste Pavot de Deer and Doe, la veste Victoria street de C'est Dimanche, la Veste D du Dressing Chic(réalisée mais non montrée pour cause d'échec cuisant), et donc dernièrement la veste Mona de La Maison Victor de l'édition janv-fév 2015.
C'est pourtant sur cette dernière que j'avais jeté mon dévolu et qui constituerait également mon premier test de couture d'un modèle de ce magazine. Allant souvent un peu vite en besogne, je ne survole que d'un oeil pas très attentif les explications pour déceler les éventuelles difficultés avant de commencer, et n'en ayant pas noté de substantielles, je suis directement passée à l'étape du décalcage. Et là j'ai été un peu décontenancée par les pièces qui parfois notaient des marges de couture incluses et parfois non, même à des endroit ou en toute logique, il aurait dû en avoir. Je suis donc revenue à ces fameuses explications pour me rendre compte que ce modèle proposait en fait de laisser tous les bords à cru... Ahem, oui peut être mais très peu pour moi. Je me suis donc empressée de rajouter les marges de couture manquantes (1 cm en général et 3 cm pour l'ourlet du bas et des manches).
Je ne me suis penchée sur cette histoire de doublure qu'après avoir déjà découpé toutes mes pièces et il ne me restait plus assez de tissu pour rajouter des enformes comme l'on pourrait voir sur le pas-à-pas de la veste Michelle de RDC. Qu'à cela ne tienne, une rapide vérification sur les vestes de mon armoire m'a permis de confirmer que elles, elle n'en avaient pas d'enformes dans leurs finitions parfaites, il devait donc exister un autre moyen! Je suis alors tombée sur le tuto de ByCoconuts qui a l'avantage de détailler :
- la présence du pli d'aisance (pour éviter que votre doublure ne craque dans le dos)
- la finition des bas et des manches sans enforme
Pas de réelles difficultés pour réaliser cette veste ; à la différence de son homologue allemand Burda, chaque étape est bien expliquée, le tout agrémenté de nombreux schémas. Pour résorber l'embu des manches, je suis tombée sur ce chouette article qui me permet d'éviter la technique des fronces qui ne laisse pas un résultat parfait. Bon je ne la maîtrise pas encore bien car il reste quelques plis, mais j'espère m'améliorer rapidement! Autant la couture de la veste a été hyper rapide, autant celle de la doublure m'a donnée quelques sueurs froides notamment sur les coins inférieurs en jonction avec la parmenture...
Petite mise en garde quand même : leurs tailles sont plutôt grandes, donc vérifiez bien la votre dans le tableau des mesures. Les miennes correspondaient par exemple à un 34 alirs que d'habitude je fais plus un 36 dans les autres marques de patrons. Pour autant, je trouve la veste taille "petite" (mais c'est peut être également dû au patronnage) car cela tire un peu au niveau des épaules...
Je suis relativement assez satisfaite de cette veste même si je ne pense pas réaliser une deuxième fois ce même modèle : j'ai dans ma liste de patrons en attente la veste Coco de Schnittschen et Lourdes Cropped Jacket de Namedà tester, et dans un style plus loose, j'espère recevoir enfin (commandée le 25 avril et toujours en attente de réception) mon patron de la veste Michelle pour vraiment comprendre cette technique de doublure!
Mona est assez bien entourée et est tantôt accompagnée de la robe Burda, tantôt du top Lucie
[La jupe Sydney] L'indispensable
Je fais partie de celles qui pensent indispensable le fait d'avoir une jupe crayon dans son armoire. Bon cela m'en fait déjà 3 si je compte les deux jupes Brume cousues précédemment, mais Sydney n'est pas en jersey. Ce qui ne la rend pas moins confortable pour autant, car je que j'aime chez Sydney, c'est sa taille raisonablement haute, ao contrario de la plupart des modèles existants sur le même registre. Elle est facilement décinable et se prête au jeu du mix de matières du fait de ces nombreuses découpes, même si pour ma part, j'ai préféré la laisser en uni.
Dans sa construction, j'ai apprécié l'existence d'une fente, ce qui lui rajoute pas mal de confort de mouvement dans son port au quotidien. J'ai rajouté une petite abeille pour solidifier la chose, car on peut croire innocemment à son inutilité et sa facultativité mais je vous assure que non (et il y a du vécu qui parle).
J'ai zappé l'étape des poches milieu, le modèle initial ne nécessitant selon moi pas de fioritures supplémentaires et cela aurait plutôt rajouter le danger de création de plis disgracieux intempestifs. Sydney n'est pas doublée, ce qui peut paraître totalement suicidaire du point de vue de ma dignité, mais il semblerait que mon tissu jacquard, même s'il est blanc, n'en est pas pour autant transparent. Sa réalisation a été assez rapide si on met de côté le fait qu'elle a dû attendre un bon mois sur ma table à en-cours le bon vouloir de mon courage pour enfin m'attaquer aux finitions à la main de son ourlet...
J'aime beaucoup cette jupe agréable à coudre et à porter et je pense que le patron est un bon basique à redécliner en d'autres versions (j'ai déjà l'idée pour une prochaine réalisation en wax!)